Le Ministre de l’Éducation Nationale, Gabriel Attal, a récemment dévoilé un ensemble de mesures visant à renforcer l’enseignement de l’écriture dans les écoles primaires et les collèges. Ces annonces, faites dans une tribune publiée par le journal Le Monde le 15 septembre 2023, ont suscité diverses réactions, notamment de la part des syndicats d’enseignants.
Fin des textes à trous : un changement majeur dans l’enseignement
L’une des mesures phares annoncées par le Ministre est l’abolition des textes à trous dans les classes de CM1, CM2 et au collège. Cette décision vise à encourager les élèves à produire des textes complets et cohérents. Cependant, des questions subsistent quant à son application aux élèves ayant des besoins spécifiques, ce qui nécessite une clarification.
Production hebdomadaire de textes en CM2
Une autre mesure importante est l’obligation pour les élèves de CM2 de produire un texte écrit par semaine. Cette initiative a pour objectif de renforcer la pratique de l’écriture tout au long de l’année scolaire. Toutefois, cela présente des défis pour les enseignants, qui devront trouver des moyens efficaces pour encadrer et évaluer ces productions tout en couvrant le programme scolaire.
A lire aussi :
Alléger les cartables pour la rentrée Scolaire : pourquoi c’est important
Deux concours nationaux d’écriture : Un nouvel objectif à atteindre
Le Ministre prévoit également la création de deux concours nationaux d’écriture, l’un en fin de primaire et l’autre en fin de collège. Ces concours ont pour but d’encourager les élèves à développer leurs compétences en écriture et de les évaluer à l’échelle nationale. Cependant, cela soulève des préoccupations quant à la pression supplémentaire sur les élèves et les enseignants pour atteindre des objectifs spécifiques.
Réactions des syndicats : L’autonomie des enseignants en question
Les réactions des syndicats d’enseignants ne se sont pas fait attendre. Ils estiment que de telles décisions devraient être prises en concertation avec les enseignants, en tant que professionnels de l’éducation. De plus, ils soulignent que de nombreuses pratiques pédagogiques visant à renforcer l’écriture sont déjà en place dans les écoles, remettant ainsi en question la nécessité de ces nouvelles directives ministérielles.
A lire aussi :
Rentrée scolaire : un enseignant absent dans 50% des collèges et lycées
Parallèlement à ces mesures, le Ministre Attal exprime son inquiétude concernant la baisse du niveau scolaire, qualifiant la situation d’urgence républicaine. Il s’engage à mettre l’accent sur les savoirs fondamentaux et à détecter les besoins et les talents des élèves grâce à une multiplication de tests. Cette initiative est accueillie avec des inquiétudes quant au manque de personnels enseignants, tel que dévoilé par des enquêtes syndicales récentes.
Entrepreneur sur le web, Aujourd’hui, Internet représente un volet majeur pour les universités, les petites et les grosses entreprises. Notre but est de vous tenir au courant de toutes les informations sur le monde étudiant, startup, entreprise.
10 réflexions au sujet de “Le ministre veut faire des changements majeurs, fin des textes à trous et d’autres mesures peuvent vous surprendre”
Je soutiens totalement ces mesures. Cela va dans le sens d’une éducation de qualité. Encourager l’écriture et l’orthographe est essentiel pour l’avenir de nos enfants.
Je suis ravie de voir ces discussions sur l’enseignement de l’écriture. C’est une compétence cruciale et les idées partagées ici sont très pertinentes.
C’est une décision précipitée. Les dictées non préparées mettent beaucoup de pression sur les élèves, surtout ceux qui ont des difficultés en orthographe. Il y a d’autres moyens d’améliorer l’apprentissage de l’écriture.
Je ne suis pas d’accord du tout. Supprimer les textes à trous est une mauvaise idée. Ils sont utiles pour aider les élèves à comprendre la structure des phrases et à améliorer leur compréhension de lecture.
Rebelleschool, je suis d’accord avec vous. Les dictées non préparées peuvent être décourageantes pour certains élèves et ne favorisent pas toujours un environnement d’apprentissage positif.
Je crains que ces nouvelles mesures ne créent plus de stress pour nos enfants. Les concours nationaux d’écriture ajoutent de la pression inutile. L’éducation devrait être axée sur la compréhension et le plaisir d’apprendre, pas sur la compétition.
Je suis en formation pour devenir enseignante, et je trouve ces nouvelles mesures décourageantes. Elles ne prennent pas en compte la diversité des élèves et peuvent créer des situations injustes. L’éducation devrait être inclusive et adaptée à tous.
Vous soulevez une préoccupation légitime, Ces concours doivent entre conçus de manière à encourager la créativité et l’expression personnelle plutôt que la compétition pure.
Il est grand temps de repenser notre approche éducative. Nous avons besoin de plus d’accent sur l’écriture, le sport, la lecture, le calcul mental, la pratique orale et les débats, l’éducation civique, la prévention du numérique et du harcèlement, la culture scientifique, la pratique des arts, l’apprentissage de l’anglais, et bien plus encore. Tout cela doit s’intégrer harmonieusement dans une journée de 24 heures.
Malheureusement, de nombreux élèves rencontrent des difficultés à écrire ne serait-ce qu’un simple paragraphe sans ressentir de la crispation ou des douleurs dans les doigts ou le poignet. Cela résulte du fait qu’ils n’ont pas eu l’occasion d’apprendre à maîtriser correctement la prise en main d’un stylo ou la mobilité de leurs doigts dès leur plus jeune âge. Les véritables inégalités se creusent entre ceux qui ont bénéficié d’une stimulation appropriée et peuvent remplir plusieurs pages, et ceux qui peinent à aligner quelques phrases sur les lignes, à moins d’être confrontés à des troubles innés.
Il est grand temps que nous envisagions d’intégrer une dimension psychomotrice ou ergothérapeutique dans la formation des enseignants. Après tout, il n’est jamais trop tard pour élargir nos compétences professionnelles et prendre en charge ces défis complexes.
Ce n’est qu’un retour aux méthodes d’antan. Nous avions déjà cette pratique dans le passé, rédiger sur ce que nous avions fait le week-end, et franchement, je ne pense pas que cela ait été très constructif. Les élèves qui s’exprimaient bien obtenaient de bonnes notes, tandis que pour les autres, c’était la crainte du lundi matin qui prédominait. Nous devons trouver des approches plus équilibrées pour l’évaluation des élèves.