En cette rentrée scolaire, prévue pour le 1er septembre, une mise à jour majeure se profile dans les salaires des enseignants en France. Celle-ci découle de la promesse formulée par Emmanuel Macron, le président français, de revaloriser les rémunérations des enseignants du premier et du second degré. Cette réforme tant attendue entraînera des augmentations salariales variant selon les profils des enseignants.
L’engagement majeur de cette revalorisation vise à garantir un salaire de départ d’au moins 2 000 euros nets par mois pour l’ensemble des enseignants titulaires. Les hausses de salaires seront principalement attribuées à la réévaluation de l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves (prime Isae) pour les professeurs des écoles, ainsi qu’à l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves (Isoe) pour les enseignants des collèges et lycées.
Ces augmentations sont également en corrélation avec l’augmentation du point d’indice de la fonction publique, effective depuis le 1er juillet, et l’augmentation de la prime d’attractivité pour les quinze premières années de carrière.
Profils diversifiés, augmentations variées
Pour les nouveaux titulaires, selon les informations du ministère de l’Éducation nationale compilées par Capital, un professeur des écoles récemment titularisé au deuxième échelon de la classe normale touchera un salaire net de 2 102 euros par mois à partir de cette rentrée. Cela représente une augmentation de 178 euros (+9,3 %) par rapport aux enseignants titularisés l’année précédente.
Pour les enseignants de collège et de lycée nouvellement titulaires, leur rémunération sera similaire. Ces derniers constateront une augmentation de salaire de 174 euros par rapport à leurs prédécesseurs.
Il est à noter que ces montants pourront être encore plus élevés, atteignant jusqu’à 2 466 euros nets par mois, pour les professionnels exerçant dans les réseaux d’éducation prioritaire (REP+).
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Les enseignants en lycée professionnel : une différence d’approche
Dans le contexte des lycées professionnels, un professeur principal de classe normale, au quatrième échelon, bénéficiera d’une augmentation de salaire de 239 euros dans le cadre de la revalorisation générale. Cependant, en adhérant au pacte enseignant (voir ci-dessous), cette somme pourrait augmenter à 565 euros nets de plus. Le pacte enseignant, basé sur le volontariat, offre une rémunération supplémentaire aux enseignants en échange de missions complémentaires, telles que des remplacements à court terme ou l’orientation professionnelle des élèves.
Variation des salaires selon l’expérience
La revalorisation salariale diffère en fonction de l’expérience des enseignants. Par exemple, un enseignant en primaire ou maternelle ayant sept années d’expérience verra son salaire augmenter de 251 euros nets grâce à l’augmentation du point d’indice, de la prime Isae et de la prime d’attractivité. La signature du pacte enseignant pourrait encore augmenter ce montant de 283 euros.
Les enseignants du collège avec 17 ans de carrière observeront une augmentation de 126 euros, portant leur salaire net à 2 480 euros par mois. Grâce au pacte enseignant, cette rémunération pourrait augmenter de 283 euros, atteignant ainsi 2 763 euros nets par mois.
Les enseignants certifiés en lycée, avec 27 ans de carrière, verront leur salaire augmenter de 131 euros, atteignant un total de 2 776 euros nets par mois. En acceptant le pacte enseignant, cette rémunération pourrait augmenter de 188 euros, portant leur salaire net mensuel à 2 964 euros.
Le Pacte enseignant : une initiative nouvelle
🔹“En septembre 2023, chaque enseignant gagnera 125 euros net de plus par mois qu’à la rentrée 2022, et ça ira jusqu’à 250 euros net de plus par mois.” – @GabrielAttal
— La revalorisation du salaire des enseignants SANS condition : encore une promesse tenue ! pic.twitter.com/AfIuDFuY20
— Maxime BOUDET (@Maxime_Boudet) August 31, 2023
Le pacte enseignant, une promesse de la campagne présidentielle de 2022 d’Emmanuel Macron, repose sur l’idée de lier la rémunération des enseignants à l’exécution de nouvelles missions. Parmi celles-ci figurent le remplacement systématique des enseignants absents pour de courtes périodes dans les collèges et lycées, ainsi que la participation aux activités comme le dispositif “devoirs faits” ou la fourniture de soutien en français et mathématiques dans les classes de 6e.
L’impact de ce nouveau pacte sur le nombre d’adhérents reste encore à évaluer, à quelques jours du retour des élèves à l’école pour une nouvelle année scolaire.
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