Tiphaine est AESH depuis huit ans, où elle accompagne des enfants en situation de handicap. Pourtant, malgré son amour pour ce métier, elle fait face à un manque de reconnaissance, de considération, et à une rémunération insuffisante qui commencent à peser lourdement sur elle. À l’âge de 36 ans, elle se questionne sur la durabilité de sa carrière.
Les défis quotidiens des AESH
Tiphaine travaille 24 heures par semaine pour suivre six enfants à une l’école élémentaire. Trois d’entre eux sont en CP, un en CE1, et deux en CM2. Ces élèves ont tous des notifications de la MDPH, accordant un certain nombre d’heures d’accompagnement. Pour Tiphaine, cela signifie jongler avec les besoins et les emplois du temps de chaque enfant au quotidien. Le métier d’AESH est profondément gratifiant, car il permet d’aider des élèves en situation de handicap à s’intégrer et à réussir à l’école. Cependant, il est confronté à de nombreux défis.
Faible rémunération
À l’instar de nombreux AESH, Tiphaine trouve sa rémunération bien en deçà de l’effort et de l’engagement nécessaires pour le poste. Cette situation rend difficile la couverture de ses besoins financiers de base. La rémunération des AESH est faible, on veut statut de Catégorie B, nous persistons à demander un statut de Catégorie B pour les AESH. Cette reconnaissance professionnelle permettrait de valoriser notre engagement et nos compétences dans l’éducation inclusive. Nous souhaitons aussi une CDIsation Immédiate, cette mesure apporterait une stabilité professionnelle cruciale pour les AESH, éliminant la précarité qui pèse sur notre avenir.
Ces revendications visent à garantir un avenir plus sûr et plus valorisé pour les AESH, afin que nous puissions continuer à soutenir pleinement les élèves en situation de handicap dans leur parcours éducatif.
Manque de statut
Les AESH sont souvent employés sous des contrats précaires, sans un statut clairement défini. Cette précarité les expose à l’incertitude quant à leur avenir professionnel.
Manque de Reconnaissance
Le travail des AESH est essentiel pour l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap, mais il n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur, ce qui peut être décourageant.
Tiphaine aime son métier d’AESH, mais elle reconnaît que pour le faire à long terme, il est nécessaire de résoudre ces problèmes. Valoriser et soutenir les AESH jouent un rôle crucial dans l’éducation inclusive de nos élèves.
“Chaque fin de mois, quand je vois mon relevé de paie affichant 900€, c’est comme un coup au cœur. J’aime profondément mon travail, accompagner ces enfants en situation de handicap me donne une satisfaction inestimable, mais ça devient de plus en plus difficile. Je me demande comment je vais réussir à boucler mon budget, à payer les factures, à mettre de la nourriture sur la table. Les fins de mois sont un véritable cauchemar, un équilibre précaire entre l’amour pour mon métier et l’inquiétude pour ma survie financière.”
Les mots de Tiphaine reflètent la passion qu’elle ressent pour son métier, mais ils mettent aussi en lumière la dure réalité à laquelle sont confrontés de nombreux AESH. Cette réalité émotionnelle touche profondément le lecteur en illustrant l’impact concret de la rémunération insuffisante sur la vie quotidienne de ces professionnels dévoués.
Violences occasionnelles
Le métier d’AESH peut également être éprouvant physiquement et émotionnellement, car il peut comporter des situations de violence de la part des élèves, nécessitant une grande résilience.
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